" Merlin entraîne maintenant Viviane dans une autre partie de Brocéliande, près des restes
d'une ancienne allée couverte :
- et cet arbre, le connais-tu cet arbre ?
- je l'admire chaque printemps, la blanche épine parfumée, l'aubépine des fées. C'est un peu
mon arbre, sais-tu ? "
Extrait de : "Contes et Légendes de Brocéliande" de Claudine Glot et Marie Tanneux,
éditions Ouest France
La Forêt de Brocéliande, également nommée Forêt de Paimpont, compte 7600 hectares de bois, landes et étangs. Près de 90 % du massif forestier, qui s'étend sur l'Ille et Vilaine et le Morbihan, appartient à des propriétaires privés.
Forêt étonnante, moins par la majesté de ses futaies que par les rêves qu'elle ne cesse d'engendrer. Brocéliande mêle d'originales traces de la préhistoire, de l'histoire et le souvenir de la plus belle des légendes médiévales, la légende arthurienne et des chevalliers de la Table Ronde. Brocéliande, forêt des mirages et des illusions. Brocéliande, forêt des fées et de l'enchanteur Merlin.
Pour certains,
seule cette légende arthurienne offre un intérêt. D'autres chercheront d'avantage à faire la part de l'histoire et de la légende.
A ce choix difficile, je vous laisserai seul maître. Je me permettrais, toutefois, de vous inviter à vous rendre sur le site "Encyclopédie de Brocéliande", particulièrement bien documenté.
A partir du 5ème siècle, les Bretons, venant du Pays de Galle, de Cornouailles, traversent la Manche et viennent s'installer en Armorique. Il semble qu'un royaume breton se soit constitué dans la moitié Nord de l'Armorique, il prit le nom de Domnonée. Au 7ème siècle, il avait pour roi un certain Judicaël, que les habitants vénéraient comme un saint.
Au 11ème siècle, des châtellenies et des seigneureries se créent partout en France. En Brocéliande, on connaît ainsi les seigneureries de Gaël, de Montfort, de Boutavent et de Comper. Elles marqueront fortement, aujourd'hui encore, le paysage historique de cette magnifique contrée.
Brocéliande se situe, d'Est en Ouest, entre Montfort sur Meu et Ploërmel. Allons-y, entrons ...
Montfort sur Meu, la médiévale :
C'est là, au confluent du Meu et du Garun, que vous entrez dans Brocéliande. Montfort sur Meu était autefois nommée Montfort la Cane en raison de la légende de la Cane. Remaniée, détruite, aménagée, Montfort garde peu de traces de la vie médiévale, à l'exception de la Tour du Papegaut construite par Raoul VII de Montfort au 14ème siècle.
L'abbaye St Jacques fut construite à partir de 1152 à l'initiative de Guillaume, seigneur de Montfort et Gaël, et de Jean de La Grille, évêque de St Malo.
Iffendic, la naturelle :
Le Lac de Trémelin, bien qu'artificiel, est très ancien. L'Etang de Careil, une réserve ornithologique. Boutavent, une ancienne forteresse. La Chambre au Loup, un vallon très prisé des randonneurs, creusée dans le schiste pourpré de Brocéliande, a des allures de petit canyon.
La vallée du Serein :
Entre l'étang du Gué Charet et celui de l'Etunel, cette vallée offre un magnifique paysage comparable à celui du Val sans retour.
Le Chêne des Hindrés :
Le Château de Comper :
les troubles de La Ligue. L'histoire s'éfface devant la légende : c'est ici que vit le jour Viviane ; plus fée qu'humaine, elle devint la Dame du Lac. On raconte que Merlin bâtit pour elle un palais de cristal dissimulé aux yeux des incrédules sous la semblance d'un lac. On dit aussi qu'elle enleva à sa mère un jeune garçon pour l'élever comme un futur chevalier qui devint Lancelot du Lac. Aujourd'hui, le château de Comper abrite le Centre de l'Imaginaire Arthurien.
Paimpont, la magnifique :
Forges a pris sa configuration actuelle au XVIème siècle, et les éablissements miniers ont fonctionné à plein du XVIIème jusqu'au milieu du Second Empire, l'exploitation cessa vers 1910.
La Fontaine de Barenton :
Le Château de Trécesson :